Auteur/autrice : root

Ré-aménager un espace public, aussi petit et banal soit-il, c’est porter un projet de société. C’est donc porter l’exigence de s’interroger sur ce qui fonde le bien vivre-ensemble, étape sans laquelle tout projet d’amélioration de la qualité de vie ne saurait être que superficiel et de court terme.

Nous poursuivons l’atelier paysagisme commencé l’année dernière avec les BTSA du lycée Schattenmann.

Romy Baghdadi est chargée de mission Paysages et Transition au Parc naturel régional des Vosges du Nord. Elle conseille les collectivités pour des diagnostics ou des aménagements. Elle sera accompagnée par

Margot Sigward, étudiante en master architecture à l’ENSAS.

Les BTSA ont utilisé le diagnostic de la place du château afin d’analyser les usages pour produire des propositions d’aménagement.

L’éco-art, également appelé art environnemental, est né d’une prise de conscience face à la constante dégradation de l’environnement par l’activité humaine. Engagé, il a pour volonté de sensibiliser et d’informer la société sur les conditions actuelles de notre planète.

Sur la place du Château se pose la question centrale de l’ombrage afin de permettre que le jardin soit utilisé durant l’été par les habitants tout en amenant un peu de couvert pour les plantations.

Valentin Garnier, jeune designer, crée du mobilier, des jeux, des cartographies, qui tiennent compte de notre impact sur l’environnement. Il a travaillé notamment à l’écocentre de Trégor en Bretagne, lieu de découverte et d’expérimentation autour de l’écologie pratique.

Nous allons avec Valentin fabriquer des paravents d’ombrage en utilisant des matériaux naturels, autour de l’idée de cabane. Une façon de personnaliser l’espace public en puisant dans nos jeux d’enfants.

La vannerie est l’art de tresser les fibres végétales. Les plus anciens objets remontent à plus de 10 000 ans découverts à Fayum en Haute-Égypte.

La vannerie a aujourd’hui totalement investi le champs de la création contemporaine via le land art, le design et la sculpture.

L’osier vivant notamment, permet de planter de grandes structures d’ombrage, des sculptures vivantes qui continuent de croître chaque année.

L’artiste vannière Florence Cannavacciulo crée de spectaculaires installations in situ et s’engage dans de nombreux projets éducatifs et collectifs. En 2016, elle est lauréate du 14ème Festival des Jardins Métissés au Parc de Wesserling.

Avec elle, nous tresserons une grande vague végétale. Tout en nous lançant collectivement et de manière ludique dans la réalisation d’une forme fantaisiste, nous répondrons à l’enjeu de l’ombrage de la place du Château.

Le constat est sans appel, les enfants passent de moins en moins de temps à l’extérieur. Mais surtout ils jouent moins par eux-mêmes dans des « jeux libres ». Ce phénomène qui date depuis une génération est qualifié de « déficit de nature ».

Les bienfaits d’un contact fréquent avec la nature sur le développement des jeunes enfants ne sont pourtant plus à prouver.

C’est ce que proposent Alexandra Deparis et Henri Fischer dans le cadre d’une sortie nature qui mêle soin aux animaux et découverte de la botanique, au Bastberg, réserve naturelle depuis 2012 à Bouxwiller.

Alexandra Deparis, native de Bouxwiller, développe un projet original de ferme pédagogique et d’habitat insolite au pied du Bastberg. Henri Fischer, habitant de Bouxwiller, mène des balades botaniques où l’on apprend à identifier les essences végétales, à reconnaître le chant des oiseaux, à distinguer les insectes.

Le Bastberg est l’une des balades dominicales préférées des Bouxwillerois. Pourtant, nombreux sont encore les enfants qui ne connaissent pas ce trésor de biodiversité. Nous souhaitons qu’ils.elles en fassent l’un de leurs terrains de jeux afin de mieux le préserver.

Etudiantes en DNSEP, Angélique, Fanny et Mélodie aiment la création collective, l’installation in situ et les interactions sociales.

Elles sont attirées par des publics en situation de handicap mental pour leurs rapports spontanés, empreints d’une sensibilité qui les émeuvent et les motivent.

Celles-ci travaillent avec de l’argile pour ces mêmes raison : sensible, réactive, brute. Les gestes de façonnage induisent des interactions corporelles qui donnent corps à des sculptures.

Assembles questionne la rencontre. Des sculptures céramique seront l’outil et le témoin de ces moments.

Les pièces ont été co-réalisées avec les artistes résidents du FAS. Ils ont, ensemble, construit un four de papier et cuit les pièces durant 24h au feu de bois.

Ces dernières ont été disposées à l’occasion d’une performance publique le vendredi 26 mai 2023 lors de l’inauguration des jardins éphémères (Re)Dessine-moi un jardin de l’association Alysses. Cette sculpture collective est actuellement toujours visible dans le jardin.